Destination Moon: The New Space Age retrace le programme Artemis, orchestré par la NASA, qui marque le début d’une nouvelle ère dans l’exploration lunaire et spatiale à l’horizon 2030, ainsi que le grand retour de l’humanité sur l’astre lunaire – foulé pour la première fois par une femme.
À travers des images d’archives, des entretiens et des simulations 3D de la future expédition, le film invite ainsi les spectateurs du monde entier à vivre un moment historique, universel et passionnant.
Co-produit par ZED, France Télévisions pour la France, et par NHK (Japon), ZDF Terra X (Allemagne) et PTS Taiwan, pour plusieurs diffuseurs internationaux, le documentaire est distribué à l’international par la société indépendante ZED, acteur majeur du paysage audiovisuel, qui fête cette année son 30e anniversaire.
Destination Moon: The New Space Age illustre la diversité et la qualité du line-up et du catalogue de ZED, et s’inscrit dans la lignée des succès internationaux de précédents documentaires tels que Apollo, la Face cachée de la Lune (Label News / National Geographic) ou Les Conquérants de l’Espace (Roche Productions / France Télévisions).
Les productrices Christine Le Goff et Marion Papillon, ainsi que la Directrice de la Distribution et des Acquisitions Charlotte Tachet, ont accepté de revenir sur la fabrication et la distribution de ce film au fort potentiel international.
Unifrance : Comment est né ce projet à dimension internationale ?
Christine Le Goff et Marion Papillon : Ce projet a d’abord été vainqueur de l’appel à projets “Global Docs”, initié par France Télévisions et d’autres diffuseurs internationaux dont NHK et ZDF Terra X. Le programme Artemis étant lui-même le fruit d’une coopération internationale sans précédent : en tournant en Europe, aux Etats-Unis et en Asie avec des chercheurs et astronautes de tous horizons, nous avons pu proposer un film avec une dimension internationale rare.
À partir de la version 2x50’, qui sera diffusée en prime time sur France 2 [date de diffusion encore inconnue], nous avons aussi su adapter le montage du film aux demandes des chaînes, en fonction de leurs cases et habitudes éditoriales. Pour ZDF Terra X par exemple, nous avons retravaillé une version sans fiction.
Charlotte Tachet : Une fois le projet lancé par les équipes de production et les primo-diffuseurs engagés en coproduction (notamment par le biais de Global Docs), les équipes de distribution chez ZED se sont mobilisées pour renforcer le financement du projet à l’international et convaincre plusieurs diffuseurs publics et privés, parmi lesquels SVT (Suède), RTS et RSI (Suisse) et AMC Networks Southern Europe, qui ont rejoint le projet en préachat. Le documentaire est désormais finalisé et fait l’objet depuis le MIPCOM de discussions avancées avec plusieurs diffuseurs manifestant un fort intérêt pour son acquisition.
Le documentaire retrace le programme spectaculaire Artemis, piloté par la NASA, qui ouvre un nouveau chapitre de l’exploration lunaire et spatiale à l’horizon 2030. Peut-on dire que ce film a pour intention de faire vivre aux spectateurs le grand retour des humains sur la Lune ?
Christine Le Goff et Marion Papillon : Absolument, et c’est une aventure de longue haleine ! Nous faisons d’ailleurs le choix de mêler deux temporalités : les préparatifs d’Artemis 2, qui ont lieu en ce moment-même, avec l’objectif de réaliser un survol lunaire, et la mission Artemis 3, qui se posera au Pôle Sud Lunaire. Avec cette inconnue persistante : les astronautes d’Artemis 3 n’ont pas encore été désignés. Parmi celles et ceux que nous avons interviewés se trouve peut-être les membres du prochain équipage qui foulera le sol lunaire ! Tous s’entraînent aujourd’hui aux missions qui les attendront, en particulier la recherche de traces d’eau glacée sur la Lune, afin d’y établir une base permanente. C’est un moment d’une rare effervescence !
Le film a la particularité de mêler images d’archives, entretiens avec des ingénieurs et scientifiques, et simulations 3D de la future expédition. Comment avez-vous conçu cette mécanique narrative, qui propose une expérience à la fois documentaire et sensorielle ?
Christine Le Goff et Marion Papillon : Nous avons rapidement fait le choix de sortir d’une forme documentaire “classique”. La fiction “character driven” nous a permis de lier très intuitivement tout ce qu’il y a à dire, puisque tout est vu et vécu par notre personnage. Amanda a, comme nous, les images d’Apollo en tête, qui permettent de prendre la mesure des progrès technologiques d’Artemis, mais aussi de l’évolution de nos sociétés depuis la fin des années 60. Et, pour comprendre ce qui se joue aujourd’hui dans les centres de recherches et sur les terrains d’entraînement, il fallait visualiser la mission lunaire Artemis 3. Nous avons donc veillé à ce que le documentaire “live” et la fiction d’anticipation en prises de vues réelles et en CGI se mêlent dans un récit à la fois épique et intime.
La simulation des premiers jours de la mission Artemis culmine avec le premier pas d’une femme sur la Lune, incarnée à travers le personnage de fiction Amanda. Aviez-vous la volonté d’offrir un regard résolument féminin sur cette nouvelle conquête spatiale, longtemps racontée depuis une perspective masculine ?
Christine Le Goff et Marion Papillon : Ce moment s’annonce historique. Pour la première fois, une femme et une personne racisée fouleront la surface lunaire. En l’annonçant, la NASA inscrit le programme Artemis dans une nouvelle ère – en espérant qu’elle ne fasse pas machine arrière – plus inclusive et représentative du monde d’aujourd’hui. Le film accompagne cette trajectoire en mesurant le chemin parcouru depuis Apollo et en célébrant la dimension collective de cette aventure. Dans les agences spatiales du monde entier, les femmes occupent désormais toutes les fonctions : ingénieures, pilotes, chercheuses, formatrices. Elles ne sont plus l’exception, mais la règle. Ce premier pas sur la Lune viendra consacrer leur place et leur donner enfin la visibilité qu’elles méritent.
Le film invite également les spectateurs à ressentir la puissance de l’effet de surplomb ("overview effect") et à s’interroger sur leur lien à la Terre. Peut-on dire qu’il porte un message engagé, incitant à la résilience face aux défis planétaires ?
Christine Le Goff et Marion Papillon : Tout à fait ! L’"overview effect" est non seulement particulièrement impressionnant cognitivement – de nombreux astronautes ont éprouvé ce fort attachement à la Terre vue dans l’immensité de l’espace – mais c’est aussi une piqûre de rappel : il n’y a pas de planète B. La Terre est le seul endroit de notre univers connu à abriter la vie. Si l’humanité est aujourd’hui capable de s’élancer de plus en plus loin vers les étoiles, nous avons toujours besoin d’un monde vers lequel revenir. Ces deux messages ne sont pas antinomiques, et plus que de résilience, je parlerais de conscience : nous avons cette capacité merveilleuse d’inventer, d’explorer, de repousser les limites de la connaissance, et nous avons une planète – aujourd’hui de plus en plus fragilisée – qui abrite de merveilleux écosystèmes. Il nous faut porter ces deux faces de la médaille dans un même élan.
Quelles sont vos ambitions à l’international pour ce film, dont le sujet, qui manifeste un regain d’intérêt de la part du public, dépasse les frontières ?
Charlotte Tachet : Nos ambitions à l’international sont à la hauteur de ce projet exceptionnel. En 1969, près de six cents millions de personnes ont suivi en direct les premiers pas de Neil Armstrong sur la Lune : un moment fondateur, la plus grande audience télévisée de l’histoire. Destination Moon: The New Space Age s’inscrit dans la relance mondiale de cet enthousiasme, portée par les missions Artemis, qui marquent le retour de l’humanité sur la Lune. Le film allie rigueur scientifique et puissance narrative, avec une mise en scène spectaculaire et qui la rend accessible à tous les publics. Son ancrage contemporain – incarné par la première astronaute féminine et le premier astronaute racisé à participer à une mission lunaire – lui confère une portée universelle et inspirante.
Le succès international en distribution de précédents documentaires du line-up de ZED, comme Apollo, la Face cachée de la Lune (Label News / National Geographic) ou Les Conquérants de l’Espace (Roche Productions / France Télévisions) démontre la vitalité du genre et confirme le potentiel mondial d’un film aussi ambitieux et moderne que Destination Moon: The New Space Age.
Parallèlement, ce film-événement s’accompagne de deux œuvres immersives ambitieuses conçues en prolongement du documentaire :
- un film dôme de 26 minutes, coproduit avec France Télévisions, NHK (Japon) et PTS (Taiwan), dont la sortie est prévue début 2026. Il sera distribué à l’international par D&D Pictures (Asie et MENA) et ZED (reste du monde)
- une expérience VR collective de 25 minutes, coproduite avec Small Creative, France Télévisions StoryLab et PTS (Taiwan), attendue pour décembre 2025.
Des discussions avancées sont en cours pour accompagner le lancement de ces deux œuvres immersives en France et à l’international, dans la perspective de la mission Artemis III, prévue pour 2030. Ce projet marque par ailleurs une première incursion de ZED dans la distribution de contenus immersifs, ouvrant la voie à de nouveaux publics, écritures et formats d’expériences.





















