Tout le cinéma français au 76e Festival de Cannes

11 5月 2023

C'est un très beau portrait du cinéma français contemporain qui s'affiche en compétition de cette édition 2023 du Festival de Cannes, avec notamment sept films français en lice pour la Palme d'or.
Et comme chaque année, la France, terre d'accueil de cinéma et berceau de très nombreuses coproductions internationales, sera présente, toutes sections confondues, avec au total plus de 80 films produits ou coproduits par la France, courts-métrages inclus.

Après la majestueuse ouverture orchestrée par Maïwenn et son Madame du Barry, cinq réalisatrices et deux réalisateurs porteront les couleurs tricolores en Sélection officielle et en compétition avec des films français ou de production majoritairement française : Justine Triet pour Anatomy of a Fall (4 ans après Sibyl, déjà en compétition), Kaouther Ben Hania pour Four Daughters, Catherine Breillat (de retour à Cannes 19 ans après Sex is Comedy / セックス・イズ・コメディ) pour Last Summer, Catherine Corsini avec Homecoming, Ramata Toulaye Sy avec Banel & Adama (seul premier film de la compétition) et Tran Anh Hung (The Pot Au Feu). Enfin, Youth (Spring) du documentariste chinois Bing Wang, est également un français majoritaire.

Cette présence de films français est exceptionnelle, doublée par la présence de femmes réalisatrices, historique, avec au total 7 films de réalisatrices en compétition.

Hors compétition, plusieurs cinéastes français feront un retour attendu sur la Croisette, notamment en section Cannes Première qui proposera les nouveaux films de Valérie Donzelli （ヴァレリー・ドンゼッリ） (Just the Two of Us), Martin Provost (Bonnard, Pierre et Marthe), Katell Quillévéré (Along Came Love) ou Lisandro Alonso (Euréka, film français majoritaire).

Dans la section Un Certain Regard seront découverts les nouveaux films de Stéphanie Di Giusto (Rosalie), Thomas Cailley (Le Règne animal), Jean-Bernard Marlin (Salem), Alex Lutz (Strangers by Night) et un premier film, Rien à perdre de Delphine Deloget.

Enfin deux films "inclassables" aux Séances de minuit, le film de genre Acide de Just Philippot et la comédie Omar la fraise, avec Reda Kateb et Benoît Magimel.

Sur le Front de la Quinzaine des Cinéastes, c'est un film français (The Goldman Case, de Cédric Kahn) qui fera l'ouverture de la section.

Et les grands plasticiens du cinéma que sont Michel Gondry (The Book of Solutions), Faouzi Bensaïdi (Deserts) et Bertrand Mandico (Conann, film de coproduction française minoritaire toutefois) seront de retour, sans oublier Pierre Creton (A Prince).

La Semaine de la Critique permettra de son côté de découvrir, en ouverture, le nouveau film de Marie Amachoukeli (Àma Gloria) neuf ans après Party Girl, qu'elle avait coréalisé, ainsi que le premier film d'Iris Kaltenbäck (The Rapture), et celui, en séance spéciale, de Stéphan Castang, court-métragiste de renom, qui passe au long avec Vincent Must Die.

Retour également d'Erwan Le Duc, dont ペルドリックス avait été révélé en 2019 à la Quinzaine. Son nouveau film, No Love Lost, fera la clôture de la Semaine.

L'ACID continue de son côté sa mission de tête chercheuse, et présentera notamment le nouveau film du documentariste Nicolas Peduzzi (On the Edge) ainsi que le film d'animation Chicken for Linda!, réalisé par Chiara Malta & Sébastien Laudenbach, ce dernier révélé en 2016 par The Girl Without Hands.

Enfin, la sélection Cannes Classics, outre l'hommage à Jean-Luc Godard en trois films (Contempt restauré, le documentaire "Godard par Godard" de Florence Platarets et le court-métrage "Film-annonce du film qui n'existera jamais "Drôles de guerre" signé Jean-Luc Godard lui-même), proposera plusieurs films restaurés : Meeting on the Docks de Paul Carpita, 狂気の愛 de Jacques Rivette, 墓場なき野郎ども de Claude Sautet, Mississippi Blues de Bertrand Tavernier, Ces messieurs de la Santé, de Pière Colombier.

Cannes Classics sera aussi le lieu, comme chaque année, de diffusion de nombreux documentaires consacrés au cinéma : "Chambre 999" de Lubna Playoust, "La Saga Rassam-Berri, le cinéma dans les veines", de Michel Denisot et Florent Maillet ou encore "Viva Varda !" de Pierre-Henri Gibert.